Bush Tetras fait de la musique punk depuis plus de quatre décennies. Des éclairs de reggae, des éclats de noise, des guitares qui claquent, nés d’un caniveau derrière le club CBGB de New York. Au fil des ans, le groupe s’est renouvelé à maintes reprises, modifiant ses sons, peaufinant sa vision, tout en restant singulier et indispensable. À la fin des années 2010, le groupe composé de Pat Place, Cynthia Sley et Dee Pop se reforme. En 2021, alors que Bush Tetras commence à travailler sur un nouvel album, le batteur bien-aimé Dee Pop meurt subitement. Déterminé·e·s à terminer l’album pour honorer sa mémoire, les Tetras entrent en studio pour achever ce qu’iels avaient commencé. Iels font appel à un nouveau batteur, Steve Shelley de Sonic Youth, qui a également joué le rôle de producteur. They Live in My Head, tout juste sorti chez Wharf Cat, est le troisième album officiel du groupe (un fait trompeur lorsqu’on le regarde en parallèle d’une discographie aussi vaste qu’influente). C’est une collection de chansons qui reflètent tantôt le passé, tantôt la réalité d’aujourd’hui. De « Ghosts of People », sur lequel la guitare légendaire de Pat Place se faufile à travers des portes fermées, à la brûlante « 2020 Vision », un appel à descendre dans la rue et à faire bouger les choses, l’album aborde le nouveau et l’ancien, en termes à la fois abstraits et spécifiques. Mais qu’iels regardent vers l’avant ou vers l’arrière, les Bush Tetras ont toujours été un groupe politique et, en ce sens, They Live in My Head ne fait absolument pas exception.
Viennent ensuite cumgirl8. Ce collectif d’art qui a débuté à Manhattan en 2019 est fondé sur la philosophie d’un « groupe qui dit oui ». Ses membres, Lida Fox (basse), Veronika Vilim (guitare), Chase Lombardo (batterie) et Avishag Rodrigues (guitare), offrent une no wave / post-punk trempée dans l’affirmation sexuelle et les références geeks où l’on peut entendre des éléments d’ESG, Cocteau Twins, Suicide, CSS, B-52s, The Shangri-Las, Chris & Cosey, Madonna et bien d’autres.
Comme en témoigne leur nom, leur travail va à l’encontre du statu quo en faisant la satire des thèmes de la culture populaire entourant l’objectivation de la femme, le sensationnalisme des médias sociaux et le capitalisme. Les performances live incendiaires de cumgirl8 sont brillamment chaotiques et emblématiques de l’esprit de l’art de la performance new-yorkaise. Leur premier EP « phantasea pharm » sortira le 18 aout sur le label 4AD.
21:00-01:00, prélocs 18.- (+taxes), portes 25.-, carte RKC 10.-, CarteCulture Caritas 10.-, Passculture 5.-, carte Gold gratuit, no-wave/post-punk
